La grammaire actuelle n’a retenu le terme adjectif que pour ce que l’on appelait adjectif qualificatif en grammaire traditionnelle. Les autres adjectifs : démonstratifs, exclamatifs, possessifs, etc. et les articles : définis, indéfinis, partitifs font à présent partie de la classe des déterminants.
Par exemple, les adjectifs démonstratifs et possessifs sont appelés déterminants démonstratifs et possessifs.
Définition
Les déterminants constituent une classe de mots qui introduisent toujours un nom dans la phrase. Ils ne peuvent jamais être employés seuls et sont placés juste avant le nom mais peuvent en être séparés par un adjectif. Ils forment avec le nom un groupe nominal. Leur fonction est de déterminer, de préciser le sens du nom qu’ils accompagnent.
Ils peuvent être simples : le, ma, celle ou complexes : combien de, n’importe quel.
La plupart d’entre eux s’accordent en genre et en nombre avec le nom qu’ils introduisent et déterminent.
Exemples :
La biche a guidé son faon au cœur de la forêt.
Son ami a accompli ce grand voyage autour du monde.
Les plus belles fleurs sont cueillies pour faire deux bouquets.
Les déterminants donnent des précisions à propos du nom. Ils permettent d’indiquer si le nom désigne une réalité précise ou non.
Exemple :
Un piéton a traversé la rue sans regarder et s’est fait renverser.
Ce piéton a traversé la rue sans regarder et s’est fait renverser.
Le premier piéton n’est pas identifié contrairement au second qui est désigné.
Les déterminants permettent de connaître le genre et le nombre du nom qu’ils accompagnent, en particulier lorsque la forme d’un nom ne change pas, quel que soit son genre ou son nombre.
Exemple :
Partout, je ne vois que des pavois. (Le déterminant des indique que pavois est au pluriel.)
Une flûtiste manque à l’appel. (Le déterminant une indique que flûtiste est au féminin.)
Pour assurer que vos textes respectent parfaitement les règles des déterminants, pensez à utiliser une application pour corriger les fautes d’orthographe comme MerciApp.
La classe des déterminants comporte :
- Les déterminants (articles) définis : le, la, les, l’.
- Les déterminants (articles) indéfinis : un, une, des.
- Les déterminants (articles) partitifs : du, de, de la, de l’, des.
- Les déterminants (adjectifs) démonstratifs : ce, cet, cette, ces, ce…-ci, ce…-là, etc.
- Les déterminants (adjectifs) possessifs : mon, ton, son, ma, ta, sa, notre, votre, leur ; mes, tes, ses, nos, vos, leurs.
- Les déterminants (adjectifs) interrogatifs et exclamatifs : quel, quels ; quelle, quelles ; combien de et que de (exclamatif).
- Les déterminants (adjectifs) indéfinis : aucun, certain, même, quelconque, tout…
- Les déterminants (adjectifs) numéraux cardinaux : tous les nombres simples et complexes.
- Les déterminants (adjectifs) relatifs : lequel, auquel, duquel, lesquels, auxquels, desquels ; laquelle, auxquelles, lesquelles, desquelles.
1. Les déterminants définis
Les déterminants définis permettent de désigner un ou plusieurs éléments (êtres ou choses) connus du locuteur ou de l’interlocuteur, de définir ce dont il a été question auparavant. Ils s’accordent en genre et en nombre avec le ou les noms qu’ils déterminent.
Les formes des déterminants définis sont :
- le, au masculin singulier.
Exemple :
Le bateau bleu s’éloigne du rivage.
- la, au féminin singulier.
Exemple :
La maison de mes voisins est ocre jaune.
- les, au pluriel, forme identique pour les deux genres.
Exemple :
Les arbres croulent sous les fruits.
Les fleurs sont écloses depuis ce matin.
L’élision
Devant une voyelle et un h muet, le et la s’élident et s’écrivent avec une apostrophe.
Exemple :
La poétesse Sapho vivait sur l’île de Lesbos.
L’hippocampe chevauche les courants sous-marins.
Les déterminants définis contractés
Combinés avec les prépositions à et de, les déterminants le et les se contractent.
- à + le = au
Exemple :
Grâce au vent, l’orage s’est éloigné.
- à + les = aux
Exemple :
Va donner de l’avoine aux chevaux.
- de + le = du
Exemple :
La voile du bateau se gonfle joliment.
- de + les = des
Exemple :
Le temps des roses est arrivé.
Attention à ne pas confondre du, de la forme contractée (de le) et du, de l’article partitif.
Exemple :
On ne voyait rien à cause du brouillard. (Article contracté.)
Les enfants mangeaient du pain. (Article partitif.)
La contraction de en + les donne ès. On ne l’utilise plus aujourd’hui que dans quelques expressions, le plus souvent dans les titres universitaires avec des noms au pluriel. Attention à ne pas l’employer avec un nom au singulier.
Exemple :
Sa cousine est docteur ès sciences.
Remarque :
Les déterminants définis peuvent avoir un emploi générique. Dans ce cas, ils ne désignent pas le ou les noms qu’ils déterminent d’une manière spécifique, mais d’une manière générale. Ils renvoient à l’ensemble de ce que le ou les noms représentent.
Exemple :
Les corbeaux sont des oiseaux intelligents.
Je trouve la campagne bénéfique pour les enfants.
Le groupe nominal les corbeaux désigne ici tous les corbeaux en général. Il en va de même pour la campagne et les enfants dont il est question, sans faire référence à une campagne désignée ou des enfants particuliers.
2. Les déterminants indéfinis
Les déterminants indéfinis ne précisent pas le nom auquel ils se rapportent. L’interlocuteur ne peut savoir clairement de quoi il s’agit. Ils s’accordent en genre et en nombre avec le nom qu’ils désignent.
Les formes des déterminants indéfinis sont d’une part :
- un, au masculin singulier
Exemple :
Il faut d’abord couper un poivron en lamelles.
- une, au féminin singulier
Exemple :
J’ai trouvé une pièce par terre !
- des, au pluriel et forme identique pour les deux genres
Exemple :
Des chats miaulent chaque nuit.
Il manque des fenêtres à cette maison.
Remarque :
Devant un nom précédé d’un adjectif, des devient de.
Exemple :
Malo possède de magnifiques photos de nuages.
Comme les déterminants définis, les déterminants indéfinis peuvent avoir un emploi générique. Employés le plus souvent au singulier, ils renvoient à l’ensemble de ce que le nom représente.
Exemple :
Un marin ne craint pas la mer.
Une terrine de poisson se prépare la veille.
L’élision
Devant une voyelle et un h muet, des s’élide avec une apostrophe.
Exemple :
Jacques m’a raconté d’extraordinaires histoires.
D’ultimes modifications sont nécessaires.
D’autres déterminants indéfinis expriment diverses nuances :
On distingue les formes simples et les formes composées (les locutions).
Ils expriment :
- un nombre indéterminé : certain, différent, divers, maint, plus d’un, plusieurs, quelques.
Exemple :
Maintes fois, Jeanne lui demanda des explications.
J’ai plusieurs idées pour le dîner du réveillon.
- une quantité nulle ou totale : aucun, nul, pas un, tout.
Exemple :
Pas un n’a manqué à l’appel pour fêter son retour.
Nul ne saurait dire qui est à l’origine de cette découverte.
Tous les hommes ont des secrets.
- une quantité imprécise ou totale en tenant compte des éléments qui la composent de manière individuelle, sans les nommer : chaque, n’importe quel, tout (voir ci-dessous).
Exemple :
Tu peux accorder cette tenue avec n’importe quel accessoire.
Il a toujours dit que chaque effort mérite un encouragement.
Tout homme a des secrets.
- une qualité indéterminée : certain, quel, un quelconque, quelque.
Exemple :
Il éprouvait un certain plaisir à écouter se disputer les anciens du village.
Quel plaisir peut-elle trouver à se moquer sans cesse de lui.
- une ressemblance : même, tel.
Exemple :
Son père raconte toujours les mêmes blagues.
Je n’aurais jamais pensé qu’il puisse avoir une telle chance !
- une différence : autre.
Exemple :
Peux-tu démontrer ce théorème d’une autre manière ?
Un autre soir serait préférable pour ce dîner.
Le déterminant indéfini « aucun » :
Il indique une quantité nulle lorsqu’il est employé dans une phrase négative, avec les adverbes ne, ne… plus, ne… jamais, il a le sens de pas un, nul.
Exemple :
Alexandre ne plante aucun arbre dans son jardin.
Ce texte n’a plus aucun sens.
Avec la préposition sans, il prend également ce sens.
Exemple :
Sans aucune aide, j’ai achevé mon travail.
Accord d’« aucun »
Aucun varie en genre, mais reste généralement au singulier.
Exemple :
Ce pauvre homme n’a aucun argent ni aucune aide à attendre de personne.
Il se met au pluriel dans seulement deux cas :
- lorsqu’un nom n’existe qu’au pluriel ;
Exemple :
Aucuns préparatifs n’ont été prévus pour ce voyage.
Aucunes funérailles ne furent plus magnifiques que celles de ce roi.
- lorsque le pluriel donne au nom un sens particulier ou un autre sens ;
Exemple :
Je n’ai eu aucunes vacances depuis bien longtemps.
Au singulier, une vacance désigne un poste vacant, ou la période pendant laquelle les tribunaux interrompent leur activité.
• Si aucun précède plusieurs sujets, le verbe s’accorde généralement avec le dernier.
Exemple :
Aucun avion, aucun train, aucun bus ne circule aujourd’hui.
Néanmoins, le pluriel est également possible.
Aucun regret, aucun reproche ne vinrent gâter cette nuit. (Stendhal)
Le déterminant indéfini « autre » :
Le déterminant indéfini autre permet de distinguer deux êtres ou deux choses. Il s’accorde en nombre et possède la même forme au masculin et au féminin.
Exemple :
Mon autre chaussure a disparu, mais où l’ai-je laissée ?
Mets un autre chapeau, celui-ci ne convient pas.
Avec un nom de durée ou de moment, autre renvoie au passé ou à l’avenir.
Exemple :
L’autre jour, Mireille a cueilli des myrtilles. (passé)
Puis-je prendre rendez-vous un autre jour ? (futur)
Il peut renforcer les pronoms personnels nous et vous.
Exemple :
Nous autres, nous avons travaillé dur toute notre vie.
Vous autres, vous attendez simplement que le travail se fasse.
Le déterminant indéfini « certain » :
Au singulier certain indique une quantité égale à un, mais l’identification de la personne ou de la chose reste imprécise. Il peut être accompagné de l’article indéfini un.
Exemple :
Il te faut absolument un certain médicament pour guérir.
Au pluriel, il désigne une quantité imprécise supérieure à un.
Exemple :
Certaines espèces d’oiseaux sont en danger d’extinction.
Remarque :
Devant un nom propre, l’emploi de certain indique que l’on ne connaît pas la personne, ou qu’elle est désignée avec dédain.
Exemple :
Un certain Monsieur Pedrolino souhaite vous parler.
Il s’accorde en genre et en nombre avec le nom qu’il détermine.
Exemple :
Un certain soir, il rencontra une certaine personne.
Certains violons et certaines guitares jouaient magnifiquement.
Il ne faut pas confondre certain lorsqu’il est adjectif et lorsqu’il est pronom indéfini.
Exemple :
Joséphine est certaine de réussir. (adjectif avec le sens de « sûre »)
Certains parlent plus qu’ils ne devraient. (pronom indéfini)
Le déterminant indéfini « chaque » :
Il indique que l’être ou la chose déterminée, que l’on considère en particulier, fait partie d’un groupe, d’un ensemble.
Exemple :
Chaque maison de ce quartier est identique.
Chaque arbre de ce verger donne quantité de fruits.
Chaque possède une valeur distributive. Il est toujours au singulier.
Exemple :
Chaque jour, elle regarde minutieusement chaque œuvre du musée.
La préparation de chaque plat demande du temps et de la patience.
Le déterminant indéfini « maint » :
Il désigne une grande quantité imprécise. Il s’accorde en genre et en nombre avec le nom qu’il détermine.
Exemple :
Après maints ajouts et maintes corrections, le roman fut enfin achevé.
Remarque :
Maint a la même signification au singulier et au pluriel ; mais son emploi au singulier est rare, il indique un style soutenu, plus littéraire.
Exemple :
Il s’est imposé maint exil avant de retrouver sa patrie.
Remarque :
Dans l’expression maintes et maintes fois, il est toujours au pluriel.
Le déterminant indéfini « même » :
Il s’accorde en nombre, sa forme reste identique au masculin et au féminin.
Exemple :
Suzanne possède la même écharpe et le même chapeau que Léon.
On retrouve toujours les mêmes sculptures et les mêmes tableaux dans ce musée.
Son sens se nuance selon sa place par rapport au nom qu’il détermine.
- Devant un nom, il se combine avec un déterminant.
Exemple :
Nous avons les mêmes goûts en musique.
- Après un nom ou un pronom, il permet de les renforcer. Il insiste sur le fait qu’il est précisément question de la chose ou de l’être dont on parle.
Exemple :
Voici le pommier même dont je t’ai parlé hier.
- Derrière un pronom, même en est toujours séparé par un trait d’union.
Exemple :
Nous avons nous-mêmes construit cette maison.
- Après un nom de qualité ou de défaut, même indique que celle-ci est portée au plus haut point.
Exemple :
Cette jeune fille incarne le courage même.
Cet homme est la ruse même.
Remarque :
Lorsque même est adverbe, il est invariable, comme tous les adverbes. Il signifie en ce cas aussi, également.
Pour être sûr de la nature de même, remplacez-le par aussi ou également. Si vous le pouvez, même est un adverbe.
Exemple :
Édouard se passionne même pour les ornithorynques. (Édouard se passionne aussi pour les ornithorynques.)
Le déterminant indéfini « nul » :
Il indique une quantité zéro. Il est toujours employé dans une phrase négative, accompagné de l’adverbe ne ou de la préposition sans.
Exemple :
Nulle personne ne saura jamais ce qu’il s’est passé.
Sans nul doute, cet oiseau était une mésange.
Lorsque nul est un adjectif qualificatif, il a le sens de « qui ne vaut rien » et est placé après le nom qu’il détermine.
Exemple :
Ce livre est nul : c’est un roman de gare.
Il peut aussi être un pronom.
Exemple :
Nul ne peut voler impunément.
Accord de « nul »
Nul s’accorde en genre, mais il est toujours au singulier.
Exemple :
Nul homme ne l’approuve.
Je n’ai nulle envie de partir.
Devant un nom qui n’existe qu’au pluriel, nul se met au pluriel.
Exemple :
Nulles funérailles ne furent si tristes.
Nuls frais ne lui furent comptés.
Remarque :
Dans l’expression à nul autre pareil, il s’accorde en genre seulement avec le nom qu’autre remplace. Pareil s’accorde en genre et en nombre avec le nom qu’autre remplace.
Si le nom que remplace autre n’existe qu’au pluriel, nul et pareil prennent tous deux la marque du pluriel.
Exemple :
Cette orchidée est d’une beauté à nulle autre pareille.
C’est un chêne majestueux, à nul autre pareil.
Leurs fiançailles, à nulles autres pareilles, nous ont émerveillés.
Les déterminants indéfinis composés de « quel » :
- N’importe quel
Il exprime l’indétermination d’une chose ou d’un être.
Exemple :
Je peux accomplir n’importe quel travail.
La forme verbale n’importe est invariable, quel s’accorde en genre et en nombre avec le nom qu’il détermine.
Exemple :
Si l’on reprend notre exemple bancaire, une piste pour la deuxième persona définie serait : “En tant que jeune étudiante à l’international, j’ai besoin d’un taux de change intéressant afin de mieux gérer mes dépenses.”
Pour un modèle davantage axé sur les fonctionnalités d’une application : “En tant que cadre dynamique, j’ai besoin d’un accès rapide aux cours de la Bourse afin d’optimiser mes placements.”
Exemple :
N’importe quel crayon fera l’affaire, mais pas n’importe quelle feuille.
Cet avion vole dans n’importe quelles conditions, avec n’importe quels passagers.
- Quelconque
Il se place avant ou après le nom qu’il détermine, et a le sens de n’importe quel. Il s’accorde en nombre, mais sa forme est identique au masculin et au féminin.
Exemple :
Lis une quelconque histoire avant de t’endormir.
Un drap quelconque peut devenir une tente.
Donne-lui des quelconques fourchettes. (Cet emploi est littéraire.)
Remarque :
Lorsque quelconque est un adjectif qualificatif, il signifie « banal » :
Exemple :
Son visage est quelconque, on ne le reconnaît jamais.
- Quelque
La signification de quelque se nuance selon son nombre. Il s’accorde donc en nombre, mais possède la même forme au masculin et au féminin.
Au singulier, quelque remplace le déterminant indéfini un pour renforcer l’indétermination. Il désigne alors une quantité égale à un.
Exemple :
Quelque personne qui passait m’a renseigné.
Il peut aussi exprimer une quantité indéterminée.
Exemple :
Je pense prendre des vacances pendant quelque temps.
Au pluriel, cet adjectif exprime une petite quantité.
Exemple :
Donnez-moi quelques pommes, s’il vous plaît.
Avec le subjonctif, quelque exprime la concession.
Exemple :
Quelque passé qu’il puisse avoir, cet homme reste un homme avant tout.
Quelques explications que le maître me fasse, je ne comprends toujours pas.
Ne confondez pas quelque en un mot et quel… que, en deux mots. Si vous avez un doute, souvenez-vous que quel… que est toujours suivi directement du subjonctif ou d’un pronom.
Exemple :
Quel que soit le temps, Alfred porte toujours un pull.
Cet homme, quel qu’il soit, reste notre seul espoir.
Remarque :
Quelque ne s’élide jamais, sauf dans quelqu’un et quelqu’une.
Lorsque quelque est un adverbe, il est invariable et signifie « environ ».
Exemple :
Quelque trois cents personnes ont pu être sauvées.
Lorsque quelque se rapporte à un adjectif, il est un adverbe de quantité et reste invariable.
Exemple :
Quelque obscures que soient ses raisons, je lui fais confiance.
Le déterminant indéfini « tel » :
Il détermine sans précision le nom auquel il se rapporte.
Exemple :
Daniel visitera telle partie de la France en été.
Il s’accorde en genre et en nombre avec le nom qu’il détermine.
Exemple :
Je reverrai Hélène tel jour, à telle heure.
Il vous faudra tels livres et telles feuilles pour étudier ici.
Remarque :
Lorsque tel est un adjectif qualificatif, il exprime la comparaison, la similitude ou bien l’intensité. Cette nuance permet de différencier le déterminant indéfini de l’adjectif qualificatif.
Exemple :
Telle une furie, elle a déchaîné sa colère.
Il a eu une telle énergie qu’il a remporté trois victoires consécutives.
Le déterminant indéfini « tout » :
Le déterminant indéfini tout s’accorde en genre et en nombre avec le nom qu’il accompagne.
Exemple :
Nous vous remercions pour tout le soutien financier apporté.
Toutes les possibilités, tous les moyens ont été envisagés
Au singulier, devant un nom sans déterminant, tout peut signifier chaque, n’importe quel.
Exemple :
Toute récompense doit se mériter.
Nous acceptons tout conseil pouvant nous aider dans cette tâche.
Au singulier ou au pluriel et combiné avec un déterminant défini, tout exprime la totalité.
Exemple :
Toute la famille sera présente pour fêter Noël.
Tu dois utiliser tous les champignons pour cette recette.
Au pluriel et combiné avec un déterminant défini, tout prend une valeur distributive. Il signifie chaque, l’ensemble de.
Exemple :
Tous les jours, je cours sur la plage durant une heure.
J’ai oublié toutes mes clés sur mon bureau.
Remarque :
Tout peut aussi être un adverbe, un pronom ou un nom.
Exemple :
Marianne chante tout doucement. (adverbe) //Mettre le lien sur : Les adverbes – Accord de tout
Pour une fois, tous étaient d’accord. (pronom) //Mettre le lien sur : Les pronoms – Pronoms indéfinis
Le tout est de lui dire la vérité. (nom)
3. Les déterminants partitifs
Les déterminants partitifs permettent de désigner une quantité qui n’est pas précisée, une quantité de quelque chose que l’on ne peut dénombrer, comme un liquide, un ingrédient, une matière. Ils désignent une partie du nom qu’ils déterminent.
Les formes des déterminants partitifs sont :
- du, au masculin singulier ;
Exemple :
As-tu pensé à acheter du lait ?
- de la, au féminin singulier ou de l’ devant une voyelle ou un h muet.
Exemple :
Il te faut de la farine et de l’eau pour les tempuras.
- des, au pluriel, forme identique pour les deux genres.
Exemple :
J’ai confectionné des madeleines pour le goûter.
Myriam a planté des épinards dans son jardin.
Chaque forme s’élide devant une voyelle ou un h muet.
Exemple :
Que d’habileté ! Que d’hommages !
Paul boit trop d’alcool.
Le déterminant partitif peut aussi avoir un emploi générique.
Exemple :
Boire du café a un effet bénéfique sur la concentration.
4. Les déterminants démonstratifs
Les déterminants démonstratifs, comme l’indique leur nom, servent à montrer, à désigner quelque chose ou quelqu’un.
Exemple :
Cette maison est très belle.
Ce cabinet est très réputé.
Devant une voyelle et un h muet, ce devient cet pour des raisons d’euphonie.
Exemple :
Cet animal est très gentil.
Cet homme ira loin.
Les déterminants démonstratifs sont variables en genre et en nombre : ils s’accordent avec le nom qu’ils accompagnent.
Les formes des déterminants démonstratifs sont :
- Simples : ce, cet, cette, ces.
Exemple :
Ce turbot est délicieux et nous le savourons dans cet endroit magnifique
Cette plage est bondée.
Ces gens attendent depuis deux heures.
- Composées, à l’aide des adverbes -ci et -là.
Les déterminants démonstratifs renforcés par –ci impliquent une idée de proximité.
Renforcés par –là, ils indiquent l’éloignement.
Exemple :
Ce bureau-ci me semble plus spacieux.
Cet olivier-là mérite d’être taillé.
Cette robe–ci te va mieux.
Ces voitures-là sont mal garées.
Les déterminants démonstratifs peuvent exprimer une nuance de respect ou une nuance péjorative.
Exemple :
Ces messieurs désirent ?
C’est la faute de ce Léon si je suis en retard.
5. Les déterminants possessifs
Les déterminants possessifs, comme l’indique leur nom, servent à exprimer la possession.
Exemple :
Mon chat aime se promener la nuit.
As-tu pris ton parapluie ?
Ils représentent aussi une relation entre deux choses. En ce cas, les déterminants possessifs ne signifient pas que le nom déterminé est une possession à proprement parler.
Exemple :
Lisa me dit que son train s’arrêtera à Valenciennes.
Les déterminants possessifs sont variables en genre, en nombre et en personne. Ils s’accordent avec le nom qu’ils accompagnent.
Les formes des déterminants possessifs
Personnes du singulier :
- mon, ton, son, au masculin ;
Exemple :
Voilà mon stylo, ton cahier et son marque-page.
- ma, ta, sa, au féminin ;
Exemple :
Ma voiture, ta moto et sa camionnette seront à l’abri dans le garage.
Devant une voyelle et un h muet, les déterminants ma, ta, sa deviennent mon, ton, son (pour des raisons d’euphonie, c’est-à-dire, pour éviter, en les prononçant, les sons durs à l’oreille), le mot qui suit n’est donc pas forcément masculin.
Exemple :
Ton histoire est incroyable ! (Pour éviter de dire : ta histoire.)
Son amitié m’est précieuse.
Ton addition est fausse.
Son habileté est perfectible.
- mes, tes, ses, au pluriel pour les deux genres :
Exemple :
Mes robes, tes colliers et ses chaussures feront parfaitement l’affaire !
Personnes du pluriel :
- notre, votre, leur, pour les deux genres, au singulier ;
Exemple :
Le défilé comportera notre berline, votre cabriolet et leur coupé.
- nos, vos, leurs, pour les deux genres, au pluriel.
Exemple :
Nos bagages, vos sacs, leurs affaires rentreront tout juste dans le coffre.
Il ne faut pas confondre notre et votre, déterminants possessifs, avec nôtre et vôtre, pronoms possessifs. Notre et votre sont suivis d’un nom ; nôtre et vôtre remplacent un nom.
Exemple :
Notre maison se trouve au bout du chemin.
La nôtre (de maison) se trouve au bord de l’étang.
Leur s’accorde en nombre (au pluriel) lorsqu’il est un déterminant possessif, il se place toujours devant un nom.
Exemple :
Les enfants enlevèrent leurs chaussures et se rendirent dans leur chambre. (Chaque enfant a deux chaussures. Il y a une seule chambre pour tous les enfants ou bien une par enfant.)
Leur est invariable lorsqu’il est un pronom personnel, il se place toujours avant ou après un verbe.
Exemple :
Il leur faut un bon repas. (Leur est ici pronom personnel et demeure invariable.)
Pour vérifier la nature de leur, remplacez-le par un autre déterminant possessif. Si cela est correct, leur est bien un déterminant. Dans le cas contraire, leur est un pronom personnel.
Exemple :
Ils prendront leurs partitions pour le concert.
Ils prendront mes partitions pour le concert. (Il s’agit bien d’un possessif.)
Dis-leur que nous les invitons vendredi soir.
Dis-lui que nous l’invitons vendredi soir. (Il s’agit bien d’un pronom personnel.)
Parfois, leur peut être au singulier ou au pluriel, selon la nuance que l’on souhaite lui donner. C’est seulement le cas lorsqu’il n’y a qu’une seule possession par possesseur.
Exemple :
Les enfants ont oublié leur écharpe.
Les enfants ont oublié leurs biscuits.
6. Les déterminants interrogatifs et exclamatifs
Ils sont utilisés respectivement dans les phrases interrogatives et exclamatives. Les principaux déterminants pour l’interrogation et l’exclamation sont les mêmes : quel, quels ; quelle, quelles.
On les distingue par l’intonation à l’oral, par la ponctuation à l’écrit : point d’interrogation (?) ou point d’exclamation (!).
Ils s’accordent en genre et en nombre avec le nom qu’ils déterminent et peuvent avoir la fonction d’attribut du sujet.
Exemple :
Quelle est ta couleur préférée ?
Quel ne fut pas son bonheur d’apprendre cette nouvelle !
• Les déterminants interrogatifs
Les déterminants interrogatifs permettent de questionner sur l’identité ou la nature d’un être ou d’une chose. Il est utilisé dans l’interrogation directe et dans l’interrogation indirecte. En plus du déterminant quel (variable) s’ajoute un autre déterminant à l’interrogation : combien de.
Exemple :
Quel livre lis-tu ?
Dans quelle maison habitez-vous ?
De quels instruments souhaitez-vous jouer ?
Jacques se demande quelles sont les fleurs préférées de Mathilde.
Sais-tu combien de temps faut-il pour arriver à Milan ?
Je ne sais jamais combien de temps est nécessaire.
• Les déterminants exclamatifs
Ils accompagnent un nom dans l’exclamation. Ils permettent d’exprimer le sentiment ressenti devant le nom déterminé.
Exemple :
Quel beau temps !
Quelle chance tu as !
Quels beaux nuages !
Quelles initiatives ridicules !
Que de temps perdu !
7. Les déterminants numéraux cardinaux
Les déterminants numéraux cardinaux indiquent un nombre précis. Ils sont infinis, car les nombres n’ont pas de limite.
Exemple :
Trois chats jouent dans une cour.
Quarante voleurs se cachaient dans une grotte.
Ils sont toujours placés devant un nom mais peuvent s’employer seuls ou se combiner avec un autre déterminant.
Exemple :
Les quatre cents élèves du collège profitent d’une sortie scolaire.
Nous respectons la tradition des treize desserts du Noël provençal.
Les formes des déterminants numéraux cardinaux sont :
- Simples :
Un, deux, trois, quatre, cent, mille… On y ajoute septante et nonante utilisés en Belgique et en Suisse, ainsi que huitante, en Suisse seulement.
- Composés, par addition, multiplication, ou les deux à la fois.
Vingt-deux, deux cent dix-sept.
Emploi du trait d’union
Il n’est utilisé qu’entre deux nombres inférieurs à cent et s’ils ne sont pas déjà reliés par la conjonction de coordination et.
Exemple :
Continue de compter : vingt et un, vingt-deux, vingt-trois, vingt-quatre…
Cette année, quatre-vingt-quinze bateaux étaient au départ de la Transat.
Accord des déterminants numéraux cardinaux
Ils sont invariables. Mais il y a des exceptions !
- Zéro, millier, milliard, billion… s’accordent en nombre, car ce sont des noms.
Exemple :
Il faut ajouter deux zéros, pour que ce calcul soit correct.
Des milliers de personnes se sont rassemblées aujourd’hui.
- Un s’accorde en genre.
Exemple :
Le marché compte vingt et un marchands.
Cinquante et une personnes assistent à la réunion.
Un reste invariable devant mille.
Exemple :
Ce navire transporte vingt et un mille tonnes de céréales.
- Vingt et cent se mettent au pluriel lorsqu’ils sont multipliés par un nombre et ne sont pas suivis d’un autre nombre.
Exemple :
Quatre-vingts tasses ; cinq cents livres.
Quatre-vingt-dix tasses ; cinq cent vingt livres.
Remarque :
En orthographe rectifiée (ou nouvelle orthographe), tous les mots formant un déterminant numéral complexe sont liés par un trait d’union. Ce n’est pas le cas pour l’orthographe traditionnelle dans laquelle l’écriture des nombres ne prévoit pas de trait d’union avant et après le mot désignant un chiffre et ainsi qu’aux nombres supérieurs à cent.
Exemple :
Son institutrice a vingt et un ans. (orthographe traditionnelle)
Son institutrice a vingt-et-un ans. (orthographe rectifiée)
Il a pêché deux cent dix sardines. (orthographe traditionnelle)
Il a pêché deux-cent-dix sardines. (orthographe rectifiée)
Les mots qui indiquent un rang comme premier, deuxième ou centième ne sont pas des déterminants numéraux, mais des adjectifs numéraux ordinaux. //Mettre le lien sur : L’adjectif numéral ordinal
8. Les déterminants relatifs
Les déterminants relatifs, de même que les pronoms relatifs, introduisent une proposition subordonnée relative. Ils se placent devant le nom qu’ils relient à celui déjà exprimé dans la proposition principale.
Remarque :
On ne l’emploie presque plus dans la langue quotidienne sinon dans la langue littéraire, administrative ou judiciaire, et dans l’expression auquel cas.
Exemple :
Vous recevrez un formulaire, lequel formulaire vous nous rendrez rempli et signé.
Soit il poursuivra la procédure, soit il renoncera, auquel cas le dossier sera clos.
Lequel est l’unique déterminant relatif (avec ses formes fléchies laquelle, lesquels, lesquelles). Il est formé du déterminant défini le et de quel. Les deux formes varient en genre et en nombre.
Exemple :
Je lui ai donné une réponse, laquelle réponse ne lui convenait pas.
Je lui ai transmis un message, lequel ne lui est jamais parvenu.
Mélissa m’a acheté des fleurs, lesquelles fleurs me font très plaisir.
Anaïs m’a offert des chocolats, lesquels chocolats étaient délicieux.
Il se contracte de la même manière que le déterminant défini, au masculin singulier et pluriel et au féminin pluriel :
- après la préposition à (auquel, auxquels, auxquelles) ;
- après la préposition de (duquel, desquels, desquelles).
Exemple :
Le livreur sera là vers midi, auquel livreur doit être remis le colis à réexpédier.
Les sacs de noix ont été livrés, desquels sacs seront retirés ceux mis de côté pour le restaurant.
Il ne faut pas confondre les déterminants relatifs qui se placent devant un nom et les pronoms relatifs qui se placent devant un verbe.
Exemple :
Les questions cruciales ont été abordées, lesquelles questions restent toujours sans réponse. (déterminant relatif placé devant un nom)
Voici les dernières questions lesquelles seront débattues lors de la prochaine réunion. (pronom relatif placé devant un verbe)
On peut remplacer lesquelles par qui.
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