Il est souvent très difficile de savoir s’il faut doubler ou non une consonne, la prononciation étant rarement fiable.
De plus, les dérivations ne respectent pas toujours les mêmes règles.
Exemple :
Bouton → boutonneux
Nation → national
Le doublement ou non d’une consonne dépend des lettres qui la précèdent ou qui la suivent et de sa position dans le mot.
- Généralement une consonne n’est jamais doublée après une voyelle surmontée d’un accent et après les groupes de lettres ai, au et oi.
- On ne trouve jamais de consonnes doubles en position initiale ou finale d’un mot ni après un a– privatif, c’est-à-dire, qui prive un mot de son sens positif.
Exemples :
Amagnétique, analphabète, anormal, aphone, asocial.
- On double les consonnes à la jonction d’un préfixe et d’un radical, principalement lorsque la dernière lettre du préfixe et la première lettre du radical sont identiques.
Exemples :
Accablement, addiction, affaire, agglomérer, apporter, s’attarder, collaborer, correspondant, illicite, irréel.
Exception : Apercevoir.
Remarque :
Les consonnes j, q, v, w et x ne doublent jamais.
Table des matières
Les consonnes b, d, g et z doublent quelquefois
Le doublement du b
Exemples :
Abbé, bubble-gum, clubbeur, dribble, gabbro, gibbon, gibbosité, hobby, kabbale, kebbé, kibboutz, koubba, labbe, lobby, phubbing, rabbin, sabbat, scrabble, scrubber et leurs dérivés éventuels.
Le doublement du d
Exemples :
Addax, addenda, addictif, addition, adducteur, bouddhisme, buddleia, caddy, cheddar, haddock, kaddish, lyddite, paddle, paddock, paddy, pudding, reddition, yiddish.
Le doublement du g
- Le g n’est généralement pas doublé.
Exemples :
Agrafe, garage, vague, agrume.
Sauf dans quelques mots, empruntés le plus souvent à d’autres langues. Il note différents sons.
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- Le double g se prononce [g]
Exemples :
Aggadah, bootlegger, buggy, debugging, doggy-bag, jogging, foggara, groggy, hygge, keylogger, legging, nugget, outrigger, raggamufin, reggae, tagger, toboggan, tregging, veggie, ziggourat.
Ainsi que dans : agglomérer, agglutiner, aggraver, suggérer et leurs dérivés.
- Le double g se prononce [gʒ] (gj)
Exemples :
Suggestion et ses dérivés.
- Le double g se prononce [dʒ] (dj)
Exemple :
Loggia.
- Le double g se prononce[ʒj] (j)
Exemples :
Aggiornamento, appoggiature.
Le doublement du z
Il ne se rencontre que dans quelques mots empruntés et note deux sons différents.
- Le double z se prononce [z]
Exemples :
Blizzard, grizzli, gin-fizz, jazz.
- Le double z se prononce [dz]
Exemples :
Intermezzo, lazzi, lipizzan, mezzanine, mezzé, mozzarella, muezzin, paparazzi, pizza, pouzzolane, pupazzo, razzia, rezzou, terrazzo, whizz-kid (et leurs dérivés éventuels) ainsi que tous les mots construits avec le préfixe mezzo (mezzo-soprano).
Les consonnes h et k doublent très rarement.
Exemples :
Wahhabisme et wahhabite.
Exemples :
Akkadien, drakkar, hakka, hanoukka, markka, quokka, slikke, trekking et ses dérivés.
Le doublement du c
Le c doublé, cc, possède trois sons :
- Le double c se prononce [k]
- Dans les termes contenant ac– au début ou au milieu du mot.
Lorsqu’il est suivi des voyelles a, o et u.
Exemples :
Accablement, accaparer, accastillage ; maccarthysme, saccager.
Accolade, accordéon, accoudoir ; désaccord, raccommoder.
Accueillant, accumulation, accuser ; bioaccumulable, coaccusation.
Sauf dans les mots suivants :
Acabit, acacia, académie, acajou, acanthe, acariâtre, acarien, acolyte, acompte, acoustique, acuité, acupuncture et leurs dérivés.
Ainsi que dans la plupart des mots où ac– est suivi d’une consonne.
Exemples :
Acné, acra, acrobate, acteur, macfarlane (manteau à grand col), pacfung (alliage de cuivre).
- Lorsqu’il est suivi d’un h
Exemples :
Bacchante, bacchanal, gnocchi, macchabée, paccheri, radicchio, saccharase.
- Dans les mots contenant oc– au début ou au milieu du mot.
Exemples :
Occurrence, occasion, occuper, sirocco, socca.
- Dans certains mots d’origine étrangère (grecque, italienne, antillaise, etc.).
Exemples :
Coccolite, échinococcose, hocco, laccolite, piccolo.
- Après les syllabes bac, rac, sac, suc.
Exemples :
Baccalauréat, baccarat, raccompagner, saccager, sacculine, succomber, succulent.
Exceptions :
Bâcler, bactérie, racaille, racoler, raconter, sacoche, sacre, sucre, sucer et leurs dérivés.
- Le double c se prononce [ks] lorsqu’il est suivi des voyelles e, i, y.
Exemples :
Accéder, accélérateur, accepter, accident, coccyx, occipital, sacciforme, succès, vaccination.
- Le double c se prononce [tʃ] dans des mots d’origine italienne.
Exemples :
Brocciu, carpaccio, cappuccino, castagnaccio, focaccia.
Remarques :
Le c n’est pas doublé :
- Dans les mots : ocarina, ocre, oculaire et leurs dérivés.
- Ainsi que dans les mots où oc– est suivi d’un t.
Exemples :
Doctrine, concocter, décoction, noctambule, octave, octet, octobre, octroyer. - Dans les mots commençant par ec– et ic– et suivis des voyelles a, o, u.
Exemples :
Écaille, écarlate, écart, écobuage, économie, écouter, icône, iconodule.
Exceptions :
Ecchymose, ecclésiastique et ses dérivés.
Le doublement du f
Le f doublé, ff, se rencontre généralement :
- Dans les mots commençant par af–, ef–, of–, bouf, dif–, raf–, sif–, souf–, suf–.
Exemples :
Affaire, affection, affirmer, effectif, effleurer, officiel, offrande, bouffée, bouffon, différer, difficilement, diffuser, raffinerie, raffoler, siffler, souffle, souffrir, suffisant, suffoquer.
Exceptions :
Afin, afghan, africain, afocal, rafale, rafistoler, rafler, rafraîchir, rafiot, soufre, soufisme et leurs dérivés.
- Au milieu d’un mot, le plus souvent entre deux voyelles.
Exemples :
Coffre, coiffure, couffin, essouffler, étoffe, fieffé, gouffre, greffe, inoffensif, insuffisant, joufflu, mouffette, muffin, paraffine, pouffer, raffinerie, rebuffade, taffetas, truffe.
Exceptions :
Les mots contenant les sons af (agrafe, cafetière, girafe…), fl (moufle, gifler, réfléchir…) et –fère (conifère, mammifère, somnifère…).
Le doublement du l
- Le l doublé se prononce [l] au début d’un mot
- Le l est généralement doublé dans les mots commençant par il–.
Exemples :
Illisible, illégal, illégitime, illettré, illicite, illisible, illogique, illuminer, illusion, illustrer.
Exceptions :
Ilion, île, iléon, ilote et leurs dérivés, ainsi qu’ilang-ilang.
- Le l n’est généralement pas doublé dans les mots commençant par el–, ol– et ul–.
Exemples :
Élastique, éloge, élire, olfactif, oléoduc, ulcère, ultérieur.
Exceptions :
Elle, ellébore, ellipse et ses dérivés.
- Le l doublé se prononce [l] au milieu d’un mot
Le l est souvent doublé lorsqu’on veut obtenir :
- Le son [ɛ] (devant un e muet)
Exemples :
J’appelle, bagatelle, belle, caravelle, étincelle, ficelle, vaisselle,
Sauf lorsqu’il est précédé d’un e accentué.
Exemples :
Clientèle, fidèle, grêle, parallèle et leurs dérivés. - Le son [j] après un i
Exemples :
Fille, jonquille, juillet, paille, torpille.
- Le l est doublé à la fin d’un mot, dans la forme féminine des noms et adjectifs finissant :
- Par –el
Exemples :
Artificiel → artificielle.
Industriel → industrielle.
Occasionnel → occasionnelle.
Officiel→ officielle.
- Par –eil(deux cas)
Pareil → pareille.
Vermeil → vermeille. - Par –ul (un seul cas.
Nul → nulle.
Remarque :
Le l est doublé dans : apollon et moelle.
Le doublement du m
- Le m doublé au début d’un mot
Le m est doublé :
- Dans les mots commençant par com–, im–, mam– suivis d’une voyelle.
Exemples :
Commerce, communication, commutateur, immortel, immunité, mammifère, mammouth et leurs dérivés éventuels.
Exceptions :
Coma, comédie, comédon, comestible, comète, comique, comice, comité.
Image, imitation ; maman, mamelle et leurs dérivés.
- Dans les mots commençant –ém.
Exemples :
Émail, émanation, émancipation, émarger, émasculation, émission et leurs dérivés.
- Le m doublé au milieu d’un mot
- Dans les adverbes formés à partir d’adjectifs terminés par –ant ou –ent.
Exemples :
Abondamment, arrogamment, bienveillamment, brillamment, bruyamment, constamment ; Décemment, différemment, évidemment, excellemment, fréquemment, impatiemment, récemment.
- Dans les mots en –gramme.
Exemples :
Kilogramme, logigramme, milligramme, organigramme, programme.
- Après les voyelles a, e et o, dans les mots où le double m forme une syllabe brève.
Exemples :
Femme, grammaire, homme, pomme, somme, flamme (bien que la voyelle –a soit longue).
Remarques :
- Le m n’est pas doublé :
- Dans les mots commençant par am–, om– et dom–.
Exemples :
Amadouer, amener, amical, amortir ; ombilic, ombrelle, omelette ; domaine, dominical.
Exceptions :
Ammocète, ammoniac, ammonite, dommage et leurs dérivés. - Dans les mots commençants par –em suivis des consonnes b ou p.
Exemples :
Emballage, embarcation, embardée, embarras, embastiller, empirer.
- Quand il est précédé d’un è ou d’un ê.
Exemples :
Anathème, neuvième, œdème, poème, problème, système ; carême, même.
Le doublement du n
- Le n est doublé au milieu d’un mot
Le n est doublé :
- Lorsqu’un verbe est formé à partir d’un nom terminé en –on.
Exemples :
Bouton → boutonner, chiffon → chiffonner, confection → confectionner, raison → raisonner.
Exceptions :
Assoner, s’époumoner et ramoner.
- Dans les mots en –onnisme et –onniste s’ils dérivent d’un mot en –sion ou –tion.
Exemples :
Illusion → illusionnisme, impression → impressionniste.
Intervention → interventionnisme, nutrition → nutritionniste.
- Dans les mots en –onnalisme, –onnaliste, –onnalité, –onnaliser et –onnalisation et leurs dérivés.
Exemples :
Confessionnalisme, conventionnalisme ; constitutionnaliste, opérationnaliste ; fonctionnalité, saisonnalité ; constitutionnaliser, institutionnaliser ; personnalisation, professionnalisation.
- Dans les mots en –onnel, –onnelle et –onnellement.
Exemples :
Personnel, traditionnel ; citronnelle, exceptionnelle, tonnelle ; professionnellement, proportionnellement.
Exceptions :
Colonel, donelle, gonelle, inconel, légionelle, monel, salmonelle.
- Dans les adjectifs et noms féminins dont le masculin se termine par –en ou –on.
Exemples :
Collégien → collégienne, électricien → électricienne, magicien → magicienne,
Baron → baronne, fanfaron → fanfaronne, mignon → mignonne, piéton → piétonne.
Remarques :
Le n n’est généralement pas doublé
- Dans les mots commençant par an–, en–, in–, on– et un–.
Exemples :
Animal, énigme, inédit, onéreux, unifier.
Exceptions :
Anneau, année, annexe, annihiler, annoncer, annoter, annuaire, annulaire ; enneiger, ennemi, ennoblir, ennui ; inné, innerver, innocent, innocuité, innombrable, innommable, innover et leurs dérivés.
- Dans les mots en –onal.
Exemples :
Cyclonal, diagonal, hexagonal, national, régional, tonal et leurs dérivés.
Exception :
Confessionnal.
- Dans les mots en –onalisme, –onaliste, –onalité, –onaliser et –onalisation.
Exemples :
Nationalisme, rationaliste, régionaliser, tonalité, traditionalisme, zonalité et leurs dérivés.
Attention :
Certains mots, bien qu’appartenant à la même famille, ne suivent pas les mêmes règles
Consonne → consonance ; donner → donation ; honneur → honorer ; rationnel → rationalité ; résonner → résonance ; sonner →sonorité ; traditionnel → traditionalisme.
Le doublement du p
- Le p est doublé au début d’un mot
- Dans les mots commençant par ap–, houp–, op– sup–
Exemples :
Apparaître, appétit, appliquer, apposition, apprécier ;
houppe, houppelande, houppier ;
opportunité, opposer, opprimer ;
supplément, support, supposé, supprimer.
Exceptions :
Apache, apaiser, apanage, apercevoir, apéritif, apesanteur, apeurer, apiculteur, apitoyer, aplanir, aplatir, aplomb, apogée, apostrophe, apurer, opium, superbe, suprême.
- Dans les mots commençant par l’élément grec hippo– ou qui appartient à la même famille.
Exemples :
Hippocampe, hippodrome, hippologie, hippopotame, hippique, hipparion, hipparchie.
- Le p est doublé au milieu d’un mot
Le p est doublé dans les mots contenant l’élément –ap et –op.
Exemples :
Chappe, désappointer, échapper, frapper, grappe, happer, japper, nappe, rapport, trappe ;
chopper, droppage, enveloppe, échoppe, inopportun, stopper et leurs dérivés.
Ainsi que dans les emprunts : cappuccino, kidnapper, shopping, slapping, topping.
Remarque :
Le p n’est pas doublé dans tous les mots qui commencent par les préfixes aph– et super.
Exemples :
Aphone, aphorisme, aphrodisiaque, superposer, superpouvoir, superpuissance et leurs dérivés éventuels.
Le doublement du r
- Le r est doublé au début d’un mot
Le r est généralement doublé devant une voyelle :
- Dans les mots commençant par cor– et ir–.
Exemples :
Correction, corrida, corrompre, irréel, irriguer.
Exceptions :
Coran, corail, coriace, coriandre, corolle, coron, coronaire, irascible, iranien, iraquien, ire, irénique, iris, iroko, ironie, iroquois et leurs dérivés.
- Dans les mots commençant par bour–, four–, nour– et pour–.
Exemples :
Bourrage, bourrelet, fourrage fourrer, nourriture, pourrir.
- Au futur et au conditionnel des verbes acquérir, courir, envoyer, mourir, pouvoir, voir et leurs dérivés.
Exemples :
Vous acquerrez, elles courront, nous enverrions, elle mourra, ils pourront, tu verrais.
Remarque :
Le r n’est pas doublé dans les mots commençant par ér– et hor– ainsi que dans les mots composés avec hors–.
Exemples :
Érable, érudit, horaire, horde, horloge, horizon, hormone, hormone, horoscope, horticulture et leurs dérivés éventuels ; hors-bord, hors-d’œuvre, etc.
Sauf dans : errer, horreur, horripiler et leurs dérivés.
Le doublement du s
- Le s est doublé
- Pour obtenir le son [s] entre deux voyelles.
Exemples :
Boisson, adresse, chaussure, embrasser, essence, essuyer, fossile, frisson, graisse, missile, mousse, tissu.
Sauf dans : imprésario, susurrer et leurs dérivés.
Remarques :
Le s n’est pas doublé après des préfixes tels contre–, entre–, re–, dans certains mots composés ou des emprunts.
Le s seul entre deux voyelles se prononce [s].
Exemples :
Resaler, resemer, antisèche, asocial, contresens, entresoi, peseta, peso, sesotho, tournesol.
Le doublement du t
- Le t est doublé au début d’un mot
Le t est doublé dans les verbes commençant par at– et leurs dérivés.
Exemples :
Attacher, attabler, attendre, atterrir, attirer, etc.
Sauf dans : atermoyer, atomiser, atourner, atrophier et leurs dérivés.
- Le t est doublé au milieu d’un mot
Le t est souvent doublé :
- Lorsqu’on veut obtenir le son [ɛ], notamment dans la forme féminine des noms en ‑et et dans les conjugaisons de nombreux verbes en –eter.
Exemples :
Assiette, cassette, liquette, palette, pipelette, roulette, trottinette.
Blondinette, cadette, coquette, douillette, rondelette, sujette,
Je brevettes, ils dépaquettent, tu jettes, elle marquette, il piquette.
Sauf dans : j’achète, athlète, épithète, interprète, pataouète, perluète, perpète, planète, poète, préfète, prophète, proxénète, saynète, secrète, vénète.
- Dans les emprunts.
Exemples :
Allegretto, amaretto, duetto, ghetto, panettone, ristretto, spaghetti, stiletto, vaporetto.
Remarque :
Le t est employé seul dans les mots qui commencent par ét–, it–, ot– ou ut–.
Exemples :
Étage, étirer ; italien, itératif ; otage, otite ; utile, utopique.
Sauf dans : ottoman et ottonien.