Le verbe aux temps simples et l’auxiliaire aux temps composés s’accordent en nombre et en personne avec un ou plusieurs sujets. C’est la conjugaison des verbes.
Exemples :Je perdais régulièrement mes clés.Tu devrais m’écouter un peu plus.Ferdinand jardine-t-il passionnément ?Ma sœur et moi avons bu du vin comme de l’eau.Vous ne passerez pas !Alfred, le capitaine et l’équipage n’ont admis aucun passager sur leur navire.
Lorsque le verbe est à un temps composé, son participe passé peut s’accorder avec le sujet, avec le complément d’objet direct (COD), ou ne pas s’accorder.
Exemples :La neige est tombée bien tôt cette année. (le participe passé s’accorde avec le sujet neige)La salade que vous avez préparée est délicieuse. (le participe passé s’accorde avec le COD salade)Faustine a toujours détesté les salsifis. (le participe passé ne s’accorde pas, il reste invariable)
Remarque :
Un verbe à l’infinitif présent est considéré comme la forme nominale du verbe, il peut donc s’employer comme nom singulier et comme sujet d’un verbe qui se conjugue à la 3e personne du singulier.
Exemples :
Jouer est son unique passe-temps.Chanter rend heureux.Rire fait toujours du bien.
Plan de l'article
Le sujet est un nom collectif
Présentation
Un nom collectif est un nom au singulier représentant une pluralité d’éléments.
Exemples :Kyrielle, bande, groupe, quantité, ensemble, etc. sont des noms collectifs.
Accord ou pas ?
– Lorsqu’un nom collectif est employé seul, le verbe s’accorde au singulier.
Exemples :
La troupe commença son spectacle.
Le troupeau s’égarait dans tous les sens.
– Lorsque « la plupart » est employé seul, il s’accorde au pluriel.
Exemples :
La plupart sont heureux de ma décision.
La plupart apprécient ce livre.
– Lorsque le nom collectif comporte un complément, le verbe peut s’accorder au singulier avec le nom collectif, ou au pluriel avec le complément.
Exemples :
Une foule de spectateurs pénétra dans le théâtre.
Une foule de spectateurs pénétrèrent dans le théâtre.
L’accord avec l’un ou l’autre dépend du mot sur lequel on veut mettre l’accent :
– L’accord au singulier (avec le nom collectif) met l’accent sur l’ensemble, le caractère collectif du sujet désignant un groupe.
Exemple :Une dizaine d’oiseaux est arrivée dans mon jardin.
Si le nom collectif est précédé d’un article défini, d’un adjectif possessif ou d’un adjectif démonstratif, le verbe reste au singulier.
Exemples :Son troupeau de moutons a été attaqué par un loup.
La bande de malfrats occupe la terrasse du café.
– L’accord au pluriel (avec le complément) met l’accent sur chaque être ou chose appartenant au nom collectif.
Exemples :Une multitude de livres sont dispersés dans le grenier. Une ribambelle d’enfants dévalent les rues après l’école.
Particularité de la plupart
Lorsque la plupart a un complément, le verbe s’accorde toujours avec le complément, qu’il soit au singulier ou au pluriel :Exemples :La plupart du temps se passe en chantant.
La plupart de ses œuvres sont appréciées.
Le sujet est le pronom indéfini « aucun », « chacun » ou « on »
– Quand le sujet est « aucun » ou « chacun », le verbe se met toujours au singulier.
Exemples :
Quand j’ai demandé si quelqu’un voulait du café, aucun n’a répondu.
Chacun peut écouter le commentaire dans la langue de son choix.
– Quand le sujet est « on », l’accord du verbe dépend de ce à quoi « on » se rapporte.
Lorsque « on » désigne tout le monde, les gens en général, « on » représente la troisième personne du singulier.
Exemples :Dans ce pays, on dîne à 20 heures.
On dit que de tous les peuples de la Gaule les Belges sont les plus braves.
« On » peut également se mettre à la place de « nous ».
L’accord avec le participe passé se fait alors comme si « on » était de la première personne du pluriel. Cet emploi de « on » se fait à l’oral, largement plus utilisé à la place du « nous » dans le langage courant.
Exemples :On est allés à la plage hier.On est rentrés tard cette nuit.
Dans un sens proche de l’ironie, « on » peut également se mettre à la place de « tu » et « vous ». Il remplace alors une deuxième personne du singulier ou du pluriel.
Exemples :
C’est à cette heure-ci qu’on arrive ?
Alors, on n’a pas fait de sieste aujourd’hui ?
Enfin, « on » peut remplacer le pronom « je ». L’accord est à la troisième personne du singulier.
Exemples :
Tu viens ? deux secondes, on arrive.
On fait ce qu’on peut.
Remarque :
Dans toutes les conjugaisons avec « on » pour sujet, la marque de la personne se fait uniquement sur le participe passé. Le verbe ou l’auxiliaire est toujours à la troisième personne du singulier.
Le sujet est un adverbe de quantité
Présentation
Un adverbe de quantité est un mot invariable qui donne une information sur une quantité, sans qu’elle soit précisément dénombrée.
Cet adverbe apporte une nuance au sens du verbe.
Lorsqu’il précise un nom, il est suivi de la préposition « de » ou « d’ » et répond à la question : combien ?
Les adverbes de quantité les plus courants sont : beaucoup (de), la plupart (de), assez (de), autant (de), moins (de) davantage (de), environ, presque, seulement, à peine, approximativement, tant (de), suffisamment (de), tellement (de), plus (de), quasiment, trop (de), peu (de), etc.
Lorsque le sujet du verbe est un adverbe de quantité sans complément (beaucoup, la plupart, seulement, etc.), le verbe s’accorde toujours au pluriel.
Exemples :
Beaucoup sont déjà partis en vacances.
La plupart n’acceptaient pas ses propositions.
Seulement vingt étudiants ont été admis au concours.
Lorsque l’adverbe de quantité a un complément, le verbe s’accorde toujours avec le complément :
Trop de fourmis ont envahi ma maison.
Beaucoup de patience aide souvent.
Lorsque « peu de » est précédé d’un article défini, d’un adjectif démonstratif ou d’un adjectif possessif, le verbe s’accorde généralement au singulier. L’insistance se fait alors sur la petite quantité.
Exemples :
Le peu de personnes qui arriva ne le découragea pas.
Ce peu d’eau suffira à me désaltérer.
Remarque :
Avec l’adverbe de quantité plus d’un, le verbe s’accorde au singulier.
Mais avec moins de deux, le verbe s’accorde au pluriel.
Exemples :Plus d’un homme aura gardé en mémoire sa colère noire.
Moins de deux heures lui permirent de tout terminer.
Le sujet est le pronom relatif « qui »
Présentation
Le pronom relatif « qui » est invariable, il représente un mot préalablement exprimé et sert à joindre une proposition à ce mot nommé « antécédent » qui est un nom ou un groupe nominal. Cet antécédent est en principe placé immédiatement avant le pronom « qui » (d’où son appellation : antécédent, « qui est placé avant »).
Le pronom relatif « qui » peut avoir pour antécédent une personne, un animal ou une chose. Sa fonction est toujours celle de sujet.
Exemples :Il est bien le député qui a proposé cette loi.Le chien qui aboie toutes les nuits est celui de la voisine.La belle bâtisse qui borde le chemin appartient à ma sœur.
Lorsque le verbe est précédé du pronom relatif « qui », il se met à la même personne que l’antécédent de « qui ».
Exemples :C’est toi qui es chargé des finitions.
Les animaux qui mangent de l’herbe sont herbivores.
Moi qui ai une santé de fer, je suis tombé malade.
Lorsque l’antécédent de « qui » est un sujet avec un attribut du sujet, le verbe s’accorde soit avec le sujet, soit avec l’attribut du sujet.
Exemples :
Nous sommes les seuls qui partageons notre pain. (accord avec le sujet)
Nous sommes les seuls qui partagent notre pain. (accord avec l’attribut du sujet)
Si l’antécédent est « le seul » ou « la seule », l’accord se fait avec le pronom qui est sujet de la proposition principale.
Exemples :
Vous êtes le seul qui m’avez comprise.
Elle est la seule qui a su te comprendre.
Attention :
Après « les seuls » ou « les seules », l’accord est libre.
Exemples :
Vous êtes les seuls qui m’avez soutenue.
Vous êtes les seules qui ont accepté de m’aider.
Astuce :
Pour éviter toute erreur, le plus simple est de toujours accorder avec le pronom sujet.
Si le pronom relatif « qui » est précédé des expressions un des, un de ces, un de ceux, une de celles-là… l’accord se fait au pluriel.
Exemples :
L’une de celles qui sont rentrées n’est plus revenue.
L’un de ces chemins qui mènent aux bois est un raccourci.
Le pronom relatif « qui » peut s’employer sans antécédent. Il a alors le sens d’un pronom indéfini, le verbe qui le suit est toujours au singulier. C’est souvent le cas dans les proverbes.
Exemples :
Qui vole un œuf, vole un bœuf.
Qui veut voyager loin ménage sa monture.
Le verbe a plusieurs sujets
Un même verbe peut avoir plusieurs sujets.
– Lorsque le verbe a plusieurs sujets juxtaposés (séparés par des virgules) ou coordonnés par « et », il s’accorde au pluriel.
Exemples :
Un vase, un cadre, une plante redonnent à cette pièce un peu de vie.
Un papillon et une abeille butinent énergiquement ma lavande.
– Lorsque le verbe a plusieurs sujets coordonnés par « ou » ou bien par « ni », il peut s’accorder au singulier ou au pluriel.
- Il s’accorde généralement au singulier, lorsque les mots coordonnés expriment l’opposition ou que l’un des mots exclut l’autre. Lorsqu’un seul des sujets peut effectuer l’action du verbe, celui-ci est toujours au singulier.
Exemples :Ni la douceur ni la sévérité ne convient à cet enfant.Un gâteau ou une tarte est au choix.Lucie ou Léonie gagnera la course à pied.
- Le verbe s’accorde généralement au pluriel, lorsque les mots coordonnés forment un ensemble, appartiennent à une même catégorie.
Exemples :Ni mon père ni ma mère ne savent parler chinois.Les marronniers ou les tilleuls grandissent bien par ici.
– Lorsque le verbe a plusieurs sujets désignant une même réalité et qu’ils sont presque synonymes, il peut s’accorder au singulier avec le sujet le plus proche de lui. Il en va de même lorsque les sujets forment une gradation.
Exemples :La patience, le calme de cet homme étonne bien des gens.Chaque jour, chaque semaine, chaque mois amoindrissait l’intensité de ses souvenirs.
Remarque :
Lorsque les sujets sont résumés par un mot (tout, rien, chacun, nul, etc.), le verbe est toujours au singulier.
Exemples :Enfants, parents, grands-parents, chacun s’amusait.Promenades, petits cadeaux, sorties en mer, rien n’y faisait, elle était toujours triste.Nettoyer, ranger, décorer, nul ne sait où donner de la tête pour préparer la fête.
– Lorsque les sujets sont des personnes différentes, le verbe se met :
- À la 1re personne du pluriel, lorsqu’il y a un sujet à la 2e ou à la 3e personne et un autre à la 1re personne.
Exemples :Toi et moi formons une bonne équipe !Ma sœur et moi allons déjeuner au restaurant.Vous et moi partirons par le même avion.
- À la 2e personne du pluriel, lorsqu’il y a un sujet à la 3e personne et un autre à la 2e personne.
Exemples :Un de mes amis et toi participerez au même concours.Elle et vous avez été désignés pour choisir les vins pour la réception.Faustine et toi accepteriez-vous de préparer le dessert ?
– Lorsque le verbe conjugué de la phrase a plusieurs sujets à l’infinitif, il peut s’accorder au singulier ou au pluriel :
- Le verbe est conjugué au singulier lorsque l’accent est mis sur l’idée unique de chaque verbe.
Exemples :Manger et boire est nécessaire pour vivre.Marcher et manger des fruits et des légumes sauvegarde la santé.
- Le verbe est conjugué au pluriel quand il exprime davantage une idée d’addition ou de différence.
Exemples :Danser et lire détendent.Jardiner et observer les étoiles lui font passer le temps.
Les sujets du verbe sont liés par une comparaison
Lorsque les sujets d’un verbe sont liés par une conjonction de comparaison (ainsi que, comme, de même que, avec), l’accord du verbe dépend du sens des conjonctions.
– Si les conjonctions expriment une idée de comparaison, le verbe s’accorde au singulier. L’élément de comparaison est généralement entre deux virgules.
Exemples :Le cercle, comme le triangle, est une figure géométrique.
Le beaucarnéa, de même que le thuya, possède un feuillage persistant.
– Si les conjonctions ont le sens de « et », elles expriment une idée d’addition, de coordination. Le verbe s’accorde donc au pluriel. Le mot introduit par la conjonction n’est pas entre virgules.
Exemples :La générosité ainsi que la patience sont d’importantes qualités.L’eucalyptus comme le catalpa ont une croissance rapide.
Le sujet est neutre et représenté par « ce, cela, ça »
Présentation
« Ce », « cela » et « ça » sont des pronoms neutres. L’accord du verbe avec ces pronoms se fait généralement à la troisième personne du singulier. La forme élidée de « ce » est « c’ ».
Exemples :Cela me plaît beaucoup !C’est une excellente idée !Ça ne marche pas…
Remarque :
Avec « ce », le verbe être s’accorde au pluriel s’il est suivi d’un nom ou d’un groupe nominal au pluriel, ou des pronoms eux et elles.
Exemples :Ce sont eux les coupables !Ce sont de toutes nouvelles machines.
La langue familière garde cependant l’accord du verbe au singulier.
Exemples :C’est eux les voleurs !C’est des baskets neuves.
Le sujet est une fraction ou un pourcentage
Généralement, lorsque le sujet est un nom de fraction ou de pourcentage suivi d’un complément, l’accord du verbe se fait avec le nom ou le complément, selon ce que l’on veut mettre en valeur.
Exemples :Un quart de mes amis vit à l’étranger.Un tiers des récoltes sont détruites.Un cinquième de mes produits ont été vendus.La moitié de mes affaires est en train de sécher.
Lorsque le nom de fraction ou de pourcentage est au pluriel, le verbe doit se mettre au pluriel.
Exemples :Les deux tiers de ma tarte ont été mangés.Ces trente pour cent de remise sont à saisir.
Lorsqu’une fraction est exprimée avec la préposition « sur » suivie d’un nombre (sur dix, sur cent, etc.), l’accord se fait avec le nom précédant la préposition, sauf si le nom ne représente qu’un seul élément (un sur dix, un sur cent, etc.).
Exemples :Quatre personnes sur dix furent malades après ce repas.Même un arbre sur mille est important.
Lorsque les mots fraction ou pourcentage sont sujets, le verbe s’accorde avec eux.
Exemples :Quel pourcentage de gens rêve d’aller sur la Lune ?Des fractions de leur verger ont été endommagées.
Lorsque les mots minorité et majorité sont compris dans leur sens mathématique, le verbe s’accorde généralement avec ces noms, et pas avec le complément.
Exemples :Seule une minorité d’élèves bénéficie de cours de musique.La majorité des gens regarde la télévision.
Verbes en tête de phrase
Quelques verbes tels que : « peu importe », « qu’importe », « reste », « soit » et « vive » peuvent être placés en tête de phrase et le plus souvent utilisés dans des expressions figées.
Ils peuvent s’accorder avec leur sujet au pluriel ou rester conjugués à la troisième personne du singulier.
Exemples :Qu’importe ces problèmes !Qu’importent ces problèmes !
Peu importe vos anciennes erreurs !Peu importent vos anciennes erreurs !
Reste trois bonbons.Restent trois bonbons.
Généralement, lorsque la valeur verbale a presque disparu, le verbe ne s’accorde pas avec son sujet.
Exemples :Soit deux angles isocèles.Soit deux véhicules roulant à faible allure.
Vive les vainqueurs !Vive les vacances !
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