Saviez-vous que parler en public est l’une des peurs les plus communes et répandues dans le monde ? Exceller dans l’art oratoire et posséder une bonne élocution n’est effectivement pas donné à tout le monde !
Qui n’a jamais rêvé d’être un excellent orateur et de captiver son auditoire à renfort de pirouettes stylistiques pleines d’esprit ?
Découvrez comment maîtriser l’art oratoire en 6 leçons et rangez définitivement votre stress au placard !
Plan de l'article
Élocution : définition et grands principes
“Quelle verve, quelle éloquence, c’est un excellent orateur !”. Qui n’a jamais entendu ces mots après un discours inspiré d’un président de la république ou d’une star de cinéma lors de la remise d’un prix ? Si ces termes sont monnaie courante, connaissez-vous leurs différences et leurs principes ?
Qu’est-ce que l’élocution ?
Le terme “éloquence” tire ses origines du subst latin “eloquentia”, lui-même formé à partir du mot “loqui” ou “eloqui” qui signifie “parler”.
On appelle ainsi “éloquente” une personne qui possède une certaine faculté à bien s’exprimer (concept détaillé dans le Digeste de Justinien) et qui, par sa verve impeccable, est en mesure de transmettre ses idées clairement, de convaincre aisément et d’intéresser son auditoire.
Avoir une bonne élocution constitue la base de toute prise de parole en public et de la transmission fluide et intelligible de sa pensée par le canal oral.
L’élocution, tirée du grec “phrasis”, s’étend dans trois directions en français :
- Fonctionnelle qui comprend le débit de parole, la diction et l’articulation ;
- Stylistique qui s’apparente à la façon d’articuler les mots dans une phrase ;
- Rhétorique qui se réfère au style de l’orateur et à l’emploi de figures de style.
Verve, rhétorique : des concepts pas si similaires
La rhétorique telle que définie par Aristote dans l’Antiquité est une technique de communication qui mobilise différents moyens d’expression pour faire mouche auprès de son audience : figures de style, jeux de mots comme l’usage de paronymes, expressions, etc.
En ce sens, si l’éloquence revêt un caractère de l’ordre de l’innée, être bon rhéteur, cela s’apprend et se travaille au quotidien !
La verve, quant à elle, bien que synonyme de l’éloquence et de la rhétorique, ajoute à cela un soupçon d’originalité ! À l’origine, le terme faisait davantage référence à l’inspiration et à la fantaisie dans la manière de s’exprimer.
Par exemple, on dira aisément d’une personne plus vivace ou brillante que d’accoutumée qu’elle est en verve !
Quels sont les préceptes de l’art oratoire ?
Cicéron considérait la parole et l’art oratoire comme indispensables au fondement même de toute personne pour briller en société et asseoir sa position dans le monde professionnel. Si parler est une faculté largement répandue, bien parler mobilise de nombreux mécanismes qui ne vont pas de soi !
Pour exceller dans l’art oratoire et décrocher le titre de meilleur orateur, il convient d’oser, de défendre ses idées, d’articuler ses pensées de manière habile en se risquant parfois à de belles pirouettes verbales.
Bien écrire pour bien parler
Pour bien parler, encore faut-il savoir bien écrire ! Vous vous demandez peut-être ce que l’orthographe et la grammaire ont à voir avec une présentation orale, et bien la réponse est : TOUT ! Un texte truffé de fautes ou avec une mise en page désarticulée peut lourdement pénaliser votre discours et entraîner des non-sens importants, en plus de vous perdre en crédibilité !
Si la langue française n’est pas votre fort, pas de panique, appuyez-vous sur un correcteur orthographique en ligne comme MerciApp pour rédiger des contenus parfaits et plein d’éloquence !
Leçon n°1 : Soigner la forme de son propos
Pour avoir une bonne élocution, il n’y a pas de secret : il faut moduler son propos ! La modulation de la voix et du discours associé constitue ce que l’on appelle la musicalité de la parole.
Quel est son but ? Rendre vivant le propos pour convaincre, captiver et mieux faire passer les messages. En apportant du rythme et de la musique à votre pitch, vous évitez ainsi un énoncé monotone qui ne saurait qu’ennuyer votre auditoire.
Pour une bonne modulation de votre discours, usez et abusez des voyelles et des nasales. Vous créerez ainsi une douce mélodie pour les oreilles de votre public en alternant habilement et avec soin les sons graves et aigus.
Si la modulation a toute son importance pour une bonne élocution, il en va de même pour le phrasé. Marquer des temps de pause ou au contraire insister sur certains mots sert des intérêts certains de persuasion tout en apportant du relief et de l’impact au message que vous transmettez. Pour ce faire, vous pouvez appuyer votre propos par des chiffres, des références connues de tous ou encore des dates.
Enfin, l’intonation est primordiale pour une présentation éloquente. Elle s’apparente au ton, à l’humeur et aux sentiments véhiculés lors de la transmission du message : colère, professionnalisme, joie, etc. Un excellent phrasé et une diction impeccable en sont les pré-requis. Et surtout n’oubliez pas : AR-TI-CU-LEZ !
Leçon n°2 : Techniques de persuasion
Pour être éloquent, nous l’avons vu, il faut convaincre, mais plus facile à dire qu’à faire ! L’art de persuasion passe inéluctablement par la confiance en soi, qualité première des bons orateurs !
Pour tenir un discours éloquent, parlez avec assurance et défendez votre message avec conviction : croire en ce que l’on dit est indispensable pour que ceux qui nous écoutent adhèrent également à notre propos !
Incluez votre auditoire dans votre présentation, considérez-la et regardez-la afin de ne pas perdre son attention ne serait-ce qu’une seule seconde.
Vous pouvez également raconter une histoire qui soit riche de références pour votre public, qui leur parle afin de les aider à mieux se projeter dans une réalité qui vous est propre pour qu’elle devienne la leur. Consultez notre article pour maîtriser les mécanismes du storytelling.
Leçon n°3 : S’adapter à son audience
Pour gagner en éloquence, tout bon orateur doit être en mesure de s’adapter à son auditoire. Forme, fond, rien ne doit être laissé au hasard pour que votre discours ait l’effet escompté.
Il vous faudra alors déterminer l’objectif de votre message :
- Renforcer l’adhésion client ;
- Annoncer une décision essentielle ;
- Renforcer l’esprit d’équipe ;
- Vendre un produit ou un service ;
- Négocier avec plusieurs parties prenantes d’un projet.
Il faut ensuite vulgariser l’information véhiculée : un discours ne saurait être le même face à une assemblée de connaisseurs ou un groupe de néophytes. Une bonne entrée en matière saura planter les bases d’un propos éloquent.
Il convient pour ce faire de soigner l’exorde, c’est-à-dire l’introduction de votre discours. Bien choisi, il capte instantanément l’attention des auditeurs : on le nomme, en latin captatio benevolentiae.
Puis, il vous faudra considérer et inclure vos auditeurs dans votre présentation : répondre volontiers aux questions et ne pas hésiter à orienter votre pensée selon les réactions de votre public.
Leçon n°4 : La communication non verbale : un fondamental à ne pas négliger
Pour captiver une audience, une bonne élocution ne saurait être suffisante. L’importance de la communication non verbale n’est plus à prouver : lors d’une présentation, tous vos faits et gestes seront analysés, décortiqués, scruptés par votre auditoire.
Voici quelques conseils pour soigner votre gestuelle :
- Ne restez pas statique, bougez vos mains, vos bras et prenez possession de l’espace ;
- Ne croisez pas vos bras, cela induit une position défensive et une certaine fermeture d’esprit ;
- Ne baissez pas les yeux, observez votre audience, sans pour autant la dévisager ;
- Souriez ! Cela aura un double avantage : détendre l’atmosphère et dynamiser votre diction.
Leçon n°5 : Gérer son stress
Si vous êtes stressé avant de démarrer une présentation orale, servez-vous-en ! Le bon stress ou le bon trac sont des mécanismes tout à fait normaux qui peuvent aider à maintenir la concentration.
Pour ne pas tomber dans le pendant inverse et gâcher votre discours, il est toutefois nécessaire de maîtriser votre stress :
- Faites des exercices de respiration avant de commencer à parler ;
- Soignez votre respiration pendant la présentation : marquez de petits temps de pause, contrôlez votre souffle ;
- Privilégiez les phrases courtes et simples ;
- Pratiquez la visualisation en vous projetant dans une situation, un endroit ou un moment de votre vie qui vous apporte calme et sérénité.
Leçon n°6 : S’entraîner à la prise de parole
Pour gagner en élocution, la clé réside dans la préparation de votre propos. Vous pouvez coucher vos idées par écrit de façon sommaire, rédiger l’intégralité de votre discours sur plusieurs pages ou simplement vous exercer à l’oral devant un proche de confiance.
Si vous êtes trop intimidé, pourquoi ne pas vous enregistrer ? Vous pourrez par la suite analyser le rendu avec le recul nécessaire et trouver des solutions pour vous améliorer.
Attention, si vous préparez votre intervention dans les moindres détails, soyez vigilant de ne pas livrer votre production orale de façon trop robotique et évitez de lire.
L’élocution n’a plus de secret pour vous et vous détenez désormais toutes les clés pour manier l’art oratoire avec brio !
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