À l’écrit, la langue française regorge de subtilités que les natifs les plus connaisseurs peinent parfois à reconnaître. Des simples mots à l’orthographe inattendue aux expressions figées, nous vous présentons ici 7 dilemmes du Français, ainsi que leurs solutions.
Pour chacun desdits dilemmes, nous tâcherons d’analyser la confusion, et de vous proposer une réponse claire et aisée à retenir, afin de ne plus refaire la faute. Dans les communications professionnelles comme personnelles, présenter une orthographe irréprochable est un réel atout.
Table des matières
“Au temps pour moi”
Parmi les expressions figées qui continuent d’être sources de débat, nous retrouvons “au temps pour moi”. Bien souvent retrouvée sous la forme “autant pour moi”, une telle adaptation n’est pour autant pas acceptée par l’Académie Française. Pourtant, une telle locution est des plus courantes dans la langue française, puisque celle-ci est utilisée afin de présenter des excuses à un interlocuteur, en admettant une faute.
De manière à éviter de réitérer une faute sur l’orthographe de cette expression, il peut être pertinent d’en comprendre l’origine. En réalité, “au temps” était employé dans le langage militaire et musical, et appelait à reprendre une action, en raison d’une erreur.
Remarque :
Nous précisons ici que l’utilisation de l’expression “autant pour moi” n’est pas grammaticalement incorrecte, mais présente une signification différente, impliquant la notion d’égalité, qui n’est généralement pas celle recherchée lors de l’emploi de “au temps pour moi”.
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“Voire” et “voir”
Dans le cadre de communications professionnelles, il est fréquent d’employer les termes voire et voir. Et pour cause, ces derniers portent du sens, dans un cas comme dans l’autre. Mais ceux-ci sont parfois confondus, avec la graphie voir utilisée dans un contexte dans lequel voire est la forme appropriée.
Pour autant, ces deux termes pourraient être retrouvés au sein d’un seul et même e-mail. Pour ne plus vous laisser surprendre par ce réel dilemme de la langue française, nous tâchons ici d’apporter quelques précisions sur ces utilisations.
Le verbe “voir”
Le verbe voir est un synonyme de “regarder” ou “contempler”. À titre d’exemple, ce dernier pourrait être utilisé pour inviter l’interlocuteur à se référer à une pièce jointe. Sur celle-ci, il verra l’élément auquel vous faites référence.
L’adverbe “voire”
Dans certains cas, nous pouvons apercevoir un e se glisser à la fin de “voir”. Il ne s’agit pas d’une faute, mais alors de l’adverbe voire. Cet emploi est utilisé afin de marquer une certaine insistance, avec le sens de “ou encore” ou “et même”.
“Malgré”
À l’origine de nombreuses interrogations et fautes chez les locuteurs français, le terme “malgré” est souvent retrouvé, à tort, sous la forme “malgrès”. Dans le cas présent, une seule solution s’offre à vous : la graphie malgré.
Pour retenir une telle solution, il est pertinent de s’attarder sur l’étymologie du terme. Composé de l’adjectif mal et du substantif gré, il signifie, de manière littérale, “mauvais gré”, et donc une action réalisée contre le gré d’une personne.
Exemple : Malgré mes efforts, je suis en retard.
Remarque :
Le terme “malgré” est fréquemment retrouvé dans les échanges professionnels. Par conséquent, il est indispensable d’en maîtriser l’orthographe en toutes circonstances, de manière à faire preuve de professionnalisme, en toute situation.
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“Distanciel”
Distanciel est de plus en plus utilisé en raison du récent contexte sanitaire et des changements qu’il a provoqués sur les entreprises. Des plus inédits, lesdits changements ont également donné naissance à de nouveaux termes français afin de les définir et les désigner. Parmi eux, nous retrouvons notamment le “télétravail” et la notion de “distanciel”.
Comme souvent, les néologismes laissent place à une certaine confusion chez les locuteurs qui doivent alors se familiariser avec un nouveau terme, des plus usités à l’instant T. C’est notamment le cas de “distanciel” depuis quelques années.
Il convient ici d’éclairer le dilemme concernant l’orthographe du terme “distanciel”, parfois retrouvé sous la forme “distantiel”, en raison des nombreux termes de la langue française employant une telle graphie (exemple : événementiel, concurrentiel, confidentiel, etc.).
Dans le cas présent, la solution est simple : nous employons uniquement la forme distanciel.
“En tant que”
Parmi les dilemmes de la langue française, pouvant être fréquemment retrouvés dans le milieu professionnel, nous retrouvons la locution conjonctive “en tant que”. Celle-ci permet de se présenter à un interlocuteur, avec pour signification, l’expression voisine “en qualité de”.
Si certains étaient tentés d’orthographier une telle expression en utilisant le nom “temps” au lieu de “tant”, une telle graphie est incorrecte. Si ces termes sont homophones, leur sens, quant à lui, est bel et bien distinct.
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“De par”
La langue française connaît un dilemme, ou tout du moins une confusion, dans l’expression “de par”. Pourtant très fréquemment utilisée, cette locution connaît une faute d’orthographe régulière : l’ajout d’un t à la fin du mot par. Si le terme part existe en français, il n’est ici pas correct.
La locution prépositive “de par” signifie “au nom de”, “du fait de”. Si celle-ci était principalement usitée dans d’anciennes formules, elle revient aujourd’hui sur le devant de la scène. Parmi les utilisations qu’il pourrait être fréquent de rencontrer dans le cadre professionnel, nous retrouvons la justification d’un incident.
Exemple : “De par l’incident en cours sur nos lignes, votre commande aura un retard.”
“Je vous remercie par avance”
Enfin, parmi les 7 principaux dilemmes de la langue française, nous retrouvons également “je vous remercie par avance” ou “je vous remercie d’avance”. Il s’agit ici d’une locution des plus utilisées dans le cadre d’échanges professionnels. Fréquemment employé à la fin d’un e-mail ou d’une autre communication, il permet de marquer la reconnaissance et les remerciements.
Si l’on pouvait penser qu’un réel dilemme se posait ici, nous notons qu’en réalité, les deux formes sont correctes et acceptées. Mais nous précisons que la formule “je vous remercie par avance”, est moins courante, et plus littéraire.
Au quotidien, nous sommes confrontés à différents dilemmes de la langue française. En raison des nombreux termes homophones et autres paramètres pouvant affecter notre compréhension des expressions, des erreurs fréquentes ont vu le jour.
Pourtant, celles-ci peuvent affecter l’image d’une entreprise, et ce qu’elle reflète à ses collaborateurs. Pour cette raison, il est indispensable de mettre en lumière ces expressions à débat, pour un emploi exempt de fautes.
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